26/02/2009

Allez la Diane

Cela fait longtemps qu'en dépit d'une passion secrète pour Joni Mitchell et Bob Dylan, j'ai compris que pour bien commencer une journée, et bien la finir aussi, mieux valait tout de même un bon vieux Shakira.
Aujourd'hui, pourtant j'aimerai parler ouvertement d'une chanteuse de folk : Alela Diane.
Alela Diane est américaine et vit en Californie. Son premier album Pirate's gospel, sorti l'année dernière a eu un certain succès en France.
Elle chante un folk magnifique, de sa voix tout aussi magnifique. Des petites chansons émouvantes et profondes qui semblent directement venir des années 70, d'un monde où la nature a encore sa place. C'est la bande son idéale pour lire du Barbara Kingsolver, Mary R Ellis ou encore Jim Harrison.

Son deuxième album To be still vient de sortir, emmené par le magnifique single White as diamond.

Comme d'habitude, un petit aperçu sur Youtube !

23/02/2009

PERSUASION (film)


Une formidable adaptation du célèbre roman de Jane Austen, commandée par la chaîne anglaise ITV en 2007, dont les héros sont interprétés par Sally Hawkins (Happy go lucky) et Rupert Penry-Jones. 
Persuasion raconte l'histoire d'Anne Elliot et du Capitaine Frederick Wentworth. Huit ans auparavant, et alors qu'ils n'avaient que 19 ans, ils s'étaient fiancés, mais Anne, issue d'une famille noble, avait fini par succomber aux pressions familiales et avait rompu leurs fiançailles, ce qu'elle regrette amèrement et dont elle ne s'est jamais remise. Huit ans plus tard, Wentworth connaît une brillante carrière dans la marine et est devenu très riche, alors que la famille Elliot se retrouve contrainte de louer la résidence familiale en raison de soucis d'argent. Les nouveaux locataires sont l'amiral Croft et sa femme, qui n'est autre que la soeur de Wentworth. 
Tandis que le père d'Anne part mener la grande vie à Bath, Anne est reléguée à s'occuper de sa soeur hypocondriaque, qui vit non loin de là, et va être amenée à revoir Wentworth après toutes ces années. Mais celui-ci n'a pas oublié, et n'a jamais pardonné à Anne son inconstance. Il courtise l'une de ses cousines, et Anne décide de partir rejoindre sa famille à Bath, où elle rencontre l'un de ses riches cousins, qui s'éprend d'elle, et lui fait part de son intention de l'épouser. 
Cette histoire magnifique au ton bien plus sombre que les autres romans de Jane Austen est tout simplement incroyablement émouvante (les deux héros ont-ils raté leur chance de s'aimer? Le pourront-ils à nouveau?), est magnifiquement servie par cette adaptation austère et mélancolique, extrêmement bien interprétée. Tout sonne juste (ce qui est quand même un exploit pour un téléfilm en costumes!), la musique et la mise en scène sont simplement extraordinaires! 
Il ne faut pas oublier que Jane Austen n'a pas écrit que Pride and Prejudice et Sense and Sensibility! En ligne sur Youtube, à voir! 

22/02/2009

Les talents de Marisha




Décidément, Marisha Pessl a tout pour plaire : non seulement elle a écrit un livre incroyable, La physique des catastrophes en français (éditions Gallimard, 2007), Special topics in calamity physics en anglais, bourré d'humour et d'intelligence, mais en plus elle a créé un mini-site web autour du livre pour lequel elle a fait toutes les illustrations. 
Le lien en cliquant sur le titre de ce post, check it out !
Je laisse à Julia l'honneur de rédiger le post sur le bouquin, à venir.

21/02/2009

La phrase du jour

"Nobody puts baby in a corner"

Que tout le monde se le tienne pour dit !

NB : de temps en temps, un Dirty dancing tien, vaut mieux qu'un Kierkegaard tu l'auras

13/02/2009

MISTRESSES


Coup de coeur total pour cette excellente série de la BBC, sorte de Desperate Housewives à l'anglaise, dont la première (et pour l'instant unique) saison comporte six épisodes d'une heure chacun. C'est l'histoire de quatre amies qui se sont rencontrées à la fac et vivent à Bristol. 
Trudi, mère de deux enfants, a bien du mal à se remettre de la disparition de son mari dans les attentats du 11 septembre. Son histoire commence par une série de mystérieux appels téléphoniques silencieux et un père célibataire très craquant qui lui fait des avances. Elle va peu à peu découvrir que son défunt mari lui cachait bien des secrets et aura beaucoup de difficulté à refaire confiance à un nouvel homme. 
Ensuite, il y a Katie, médecin généraliste qui a une aventure avec l'un de ses patients, atteint d'une maladie en phase terminale. Lorsqu'il meurt (avec son aide), le fils de celui-ci commence à la soupçonner. Mais leur attirance l'un pour l'autre va les entraîner dans une liaison que Katie va avoir beaucoup de mal à gérer. 
Mariée depuis dix ans avec Hari (l'homme parfait), Siobhan est une avocate ambitieuse dont la vie de couple est mise à mal par sa difficulté à tomber enceinte et fonder une famille. Elle est irrésistiblement attirée par Dominic, avec qui elle travaille et finit par tromper son mari. Lorsqu'ils apprennent l'infertilité d'Hari, Siobhan découvre qu'elle est enceinte... 
Pour finir, Jessica est une jeune femme belle et volage, qui refuse de s'engager et entretient une liaison avec son patron (évidemment marié). Elle est chargée d'organiser l'union civile d'un couple de lesbiennes, et c'est comme ça qu'elle rencontre Alex, avec qui elle a une aventure la veille de son "mariage". Les choses se compliquent lorsque Jessica découvre qu'elle aussi est capable de tomber amoureuse... 
Cette série, merveilleusement bien écrite et jouée par ce quatuor d'actrices de talent, est un véritable régal qui mêle comédie, tragédie et polar. L'infidélité en est bien sûr le thème central, magistralement racontée par ces quatre histoires différentes et complémentaires qui vont pousser chacune des héroïnes à se remettre en question. 
La saison deux débute très bientôt en Angleterre, et Hollywood ne s'y est pas trompé, car un remake US est en préparation (avec Holly Marie Combs, ex-Charmed). La série a été diffusée sur Téva, mais est malheureusement passée inaperçue. Elle est disponible en DVD sur Amazon UK, et on vous la conseille vivement. 

Ce que pensent les hommes (He's just not that into you)

La fan de rom-coms que je suis (et j'ajoute que je suis très bon public) est désolée d'annoncer que j'ai été très déçue par Ce que pensent les hommes. Oui, c'est très dommage parce que vu la belle brochette d'acteurs du film: Jennifer Aniston et Ben Affleck, Scarlett Johnasonn, Jennifer Connelly et Bradley Cooper, Ginnifer Goodwin et Justin Long, Drew Barrymore, ben ouais ça nous faisait saliver! Vos fans de Chick Lit préférées s'étaient donné rendez-vous au grand complet le jour de la sortie du film, et ce dans un état d'esprit des plus cléments, qui plus est! 
On nous promettait donc de nous expliquer ce que pensent les hommes (enfin!), et nous avons constaté, à notre grande surprise, que ce n'est pas très très profond... En bref, les mecs n'ont jamais envie de se marier, et s'ils le font, c'est uniquement pour faire plaisir à leur copine (shocking!). Même s'ils aiment leur femme, ils ne peuvent pas s'empêcher de la tromper dès qu'ils rencontrent une bombasse comme (la très irritante) Scarlett. Et, c'est quand on s'y attend le moins qu'on rencontre l'amour (c'est marrant, j'avais jamais entendu ça)... 
Seule vraie bonne surprise du film: Justin Long en Don Juan super blasé de la drague qui passe son temps à expliquer à Ginnifer Goodwin (excellent et névrosée à souhait) que si untel ne l'appelle pas, ce n'est pas parce qu'il attend qu'elle le fasse, c'est juste qu'il n'est pas intéressé! Pour celles qui auraient du mal à le situer, Justin Long est abonné aux rôles de mecs super gays complètement ridicules (et souvent aux côtés de Vince Vaughn, comme dans Dodgeball ou The break-up). 
Pour finir, le film essaie tant bien que mal de nouer tous les loose ends en proposant des happy ends (inutiles) en veux-tu en voilà, et d'offrir une morale commune (oui, mais laquelle?) à toutes les histoires... 
Pas très convaincant tout ça.  

12/02/2009

La chickliste

La chickliste...

Dans le roman de Nick Hornby, High Fidelity (que je recommande vivement à tout un chacun), le héros a pour hobby l'établissement de liste, qu'il actualise et remanie à longueurs de journée. Meilleur groupe de tous les temps, meilleurs guitaristes, meilleures face B, meilleurs film, meilleurs..., meilleurs..., cela peut se décliner à l'infini...

En l'honneur de Paul Rudd et parce que c'est bientôt la remise des césars, oscars et autres prix en tout genre, je vous propose aujourd'hui la liste des meilleurs seconds rôles masculins.

1 : Évidemment Paul Rudd ( Sans Sarah rien ne va, Friends, En cloque mode d'emploi...)
2 : Franck Sinatra (Fort drôle et étrangement séduisant dans Guys and dolls)
3 : Bradley Cooper (Dans Serial noceurs...)
4 : Arthur Kennedy (célèbre second rôle dans les westerns des années 50 et surtout dans Comme un torrent de Minelli, tous à vos Google, ce type est sensationnel!)
5 : Haaz Sleiman (Dans The visitor, spécial dédicace au Moyen-Orient...)

Pour Emily, je créée d'office un prix spécial du jury que je décerne à Luke Wilson pour l'ensemble de sa carrière...


Affaire à suivre...

article à lire sur Twilight, ou le phénomène de la bit-lit (tout un programme) !

Chers amis, fans de Twilight et autres vampires sexy (oui Julia, tu en fais partie) : vous êtes maintenant catégorisés sous les hospices sombres de la bit-lit. Bon, mis à part le sous-entendu assez obvious, il s'agit de la littérature de vampires. A lire aujourd'hui, la chronique de François Reynaert du Nouvel Obs, hilarante comme souvent. Le lien se fait en cliquant sur le titre de ce message.
Enjoy !

10/02/2009

El gallit... ou gallina litteratura

El gallit... ou gallina litteratura

El Gallit (ou la Gallina Litteratura)

En bonne poulette que je suis, je continue à picorer ça-et-là, afin de récolter des informations à même de nourrir notre grande réflexion sur la chicklit.

Après une incursion réussie, et régressive, du côté de la littérature adolescente, j’ai été faire un petit tour en Espagne et me suis plongée dans Amour, prozac et autres curiosités de la madrilène Lucia Etxebarria.

Sachez d’abord que j’ai tout à fait conscience de venir bien, bien longtemps après la bataille, le livre datant de 1999. Mais, il n’est jamais trop tard pour s’informer. D’autant que Lucia Extebarria est un auteur toujours en activité…

Mon expédition en royaume ibère fut loin d’être aussi heureuse que celle effectuée en royaume pré-pubère.

Au départ, le pitch est pourtant tout à fait rassurant : trois sœurs vivant à Madrid affrontent les vicissitudes de la féminité au XX ème siècle : travail, sexe, enfant, famille, marié, fiancé volage, et autres curiosités… Jusque-là, nous sommes en terrain connu. Rien de louche.

Et en effet, le roman de Lucia Extebarria se présente bien, très bien même. Une structure narrative un peu audacieuse (récit à la première personne, mais alternance de trois narrateurs - les trois sœurs), un style percutant et travaillé avec de belles phrases qui font échos. C’est séduisant, c’est flatteur pour la lectrice, qui soudain sent le fardeau de la culpabilité peser un peu moins lourd sur ses épaules : « Mais, Extebarria, cela ne rimerait pas avec Kundera ? »

Sauf que le roman privilégie la phrase choc et la prise de position à une véritable structure romanesque. Il ne raconte aucune histoire, il n’y a pas de début, pas de nœuds narratifs, pas de dénouements non plus. Ana, Rosa et Cristina, les trois sœurs se livrent à un bilan de leur existence.

Cristina est la rebelle un peu paumée. Bien sûr, elle travaille dans un bar, bien sûr elle fornique à tout-va. Parce que bien sûr, la vie dans un bureau ce n’est pas vraiment la vie.

Ana est la femme d’affaires de trente ans. Bien sûr, elle est désespérément seule, bien sûr, elle classe son placard à culottes par couleurs et vit dans un appartement avec baies vitrées et canapé noir. Et, bien sûr, elle a une conscience cynique et blasée de sa solitude et fait ce bilan de haute volée : « J’ai un modem à la place du cœur ».

Rosa est la Desesperate Housewife. Bien sûr, elle s’est mariée jeune, bien sûr, elle fait elle-même ses propres pots-pourris. Et bien sûr, elle ne comprend pas pourquoi elle s’effondre en larmes à la caisse du supermarché devant toutes ses camarades femmes au foyer du quartier.

Parce qu’il privilégie le bilan, le jugement moral et l’élaboration d’une thèse sur la femme moderne, Amour, prozac et autres curiosités tombe souvent dans le cliché et dans la caricature au détriment de l’émotion et du romanesque. Alors que pourtant, c’est un texte de qualité, assez émouvant parfois. Mais voilà, c’est un texte, pas un roman.

Enquête sur la Chick lit, Article paru dans le magazine littéraire, mai 2006

 Lancée aux Etats-Unis par la New-Yorkaise Candace Bushnell, auteur de Sex and the City, la «littérature de poulettes» gagne l'édition française.

Comment?! Vous ne connaissez pas la «chick lit»? Abréviation de chicken literature, autrement dit «littérature de poulettes», ce nouveau genre est pourtant du dernier... chic! Du moins auprès d'un certain public, le plus souvent féminin, entre 20 et 30 ans, voire plus: célibataires branchées, mères de famille décomplexées, lolitas nanties, minettes coquettes et cœurs d'artichaut, elles sont à la fois cibles et modèles de cette variante contemporaine et délurée du traditionnel roman sentimental.

Oubliés les stéréotypes bien-pensants avec les héroïnes de la chick lit: obnubilées par le look et les mecs, adeptes du parler cru et méchant, elles raffolent des virées entre copines et veulent réussir sur tous les tableaux. «Ce type de romans place la femme dans une perspective post-féministe. Il est de plain-pied avec la réalité psychologique et sociologique de notre époque», résume Tony Cartano, directeur du département Etranger chez Albin Michel, éditeur verni du Journal de Bridget Jones. Avec ces confessions décoincées d'une célibataire déconfite, à peine trentenaire, obsédée par ses kilos et sa solitude, la Britannique Helen Fielding avait donné le ton. Paru en 1997 outre-Manche, trois ans plus tard en France, son roman s'est écoulé depuis à plus de 4 millions dans le monde entier, dont 500 000 exemplaires dans l'Hexagone. Tony Cartano reconnaît que la lecture du manuscrit l'a d'abord déconcerté: «Forcément, je suis un homme, je n'ai plus 30 ans et les états d'âme de cette petite Anglaise ne ressemblaient à rien de connu. Or, en le faisant lire à des jeunes collaboratrices de la maison, j'ai constaté que toutes les femmes pouvaient s'identifier à Bridget Jones d'une façon ou d'une autre.» De son côté, la journaliste américaine Candace Bushnell avait ouvert la marque (haute couture) dès 1996 avec Sex and the City: une compilation de ses chroniques dans le New York Observer où elle levait le voile (griffé) avec humour et férocité sur les drôles de mœurs du milieu huppé de la mode et des médias à Manhattan. Le verbe cru et le prince charmant en rade, ses héroïnes ont connu le succès que l'on sait dans la série télévisée éponyme. Mais les lectrices en redemandaient. Une autre Américaine, Lauren Weisberger, s'est à son tour engouffrée dans cette brèche branchée avec Le diable s'habille en Prada. Best-seller aux Etats-Unis, le livre a également fait un tabac en France où il a débarqué en 2004: près de 100 000 exemplaires vendus au Fleuve Noir, le double chez Pocket - deux filiales d'Editis qui exploitent le filon à fond, non sans faire des émules ailleurs. Un filon que Béatrice Duval, éditrice au Fleuve Noir, avait flairé elle aussi en lisant Bridget Jones: «C'était différent des autres romans pour femmes, plus moderne, avec de l'humour et du cynisme, sans concession.» L'occasion idéale pour rajeunir la marque de ce vieux macho de San-Antonio. Au forcing, quand même: «Nos premiers titres en 2002 sont passés complètement inaperçus et j'ai acheté Le diable s'habille en Prada pour une bouchée de pain. Personne n'en voulait à Paris, au motif que c'était trop américain. Idem pour Blonde attitude de Plum Sykes. Pourtant, ces héroïnes en proie à ce que j'appelle "le syndrome Lady Di" - belles, riches et malheureuses - ont un côté jouissif pour les lectrices. Elles se retrouvaient peut-être davantage dans Bridget Jones, mais la dérision est le point commun de tous ces livres.»

En la matière, les romancières anglo-saxonnes semblent toujours avoir une longueur d'avance sur les Françaises, dont les livres sont moins mordants, moins drôles. Qui plus est, leurs éditeurs font souvent mine d'ignorer le phénomène. La chick lit? «Jamais entendu parler», assure Anne Carrière qui vient pourtant de publier Sainte Futile d'Alix Girod de l'Ain, plume people du magazine Elle, ainsi que le nouvel ouvrage de Sylvie Overnoy, rédactrice en chef de Cosmopolitan. «En France, on considère cette littérature féminine avec une sorte de snobisme», constate Béatrice Duval. A moins qu'on la considère surtout comme une passade... «Il y a beaucoup de clones, estime Tony Cartano. On risque la saturation à force de toujours lire les mêmes histoires sur la recherche du mari idéal, le passage de la trentaine, la relation avec les parents, etc. Le roman sentimental à l'ancienne a été remplacé par cette littérature, mais en partie seulement.» La chick lit a ses lettres de noblesse; impossible de faire comme si elle n'existait pas.

09/02/2009

Nick and Norah's infinite playlist


ça couvait depuis une bonne semaine, me voilà au lit avec une sinusite aigue. Remarquez, c'est normal pour le mois de février, il neige de la pluie fondue (ou l'inverse, l'infection des sinus se propage rapidement vers le cerveau) et les microbes circulent allègrement. 
C'est chiant d'être coincée chez soi pendant plusieurs jours, mais j'en profite pour faire une séance de rattrapage de comédies romantiques. Au programme, les deux incontournables Bridget Jones (ça c'est comme le grog, l'effet est inévitable, c'est le remède n°1) et la découverte d'un petit film tout à fait agréable, genre "regardez-nous les américains, comme on sait bien faire le cinéma indépendant et célébrer les losers", Nick and Norah's infinite playlist. C'est l'histoire de Nick (Michael Cera, qui confirme sa place de jeune gringalet bien mignon, ma fois, également remarqué dans Juno), dont le coeur a été brisé par une bitch, bassiste hétéro d'un groupe à dominante gay, The Jerkoffs (les branleurs, au sens littéral, ndlr) qui rencontre Norah, fausse copine de l'ex, fille de qui n'assume pas. Tout se passe au cours d'une folle nuit dans Manhattan, à la recherche d'un concert du mystérieux groupe Where's Fluffy ?, dans la vieille bagnole jaune de Nick.
Le tout est assaisonné d'une BO indie à souhait, qui m'a fait ressortir tous mes vieux cd des Pixies, The Cure & co, pour mon plus grand plaisir.
Vous aurez compris qu'il s'agit d'une nuit initiatique, un parcours semé d'embuches, d'ex pas folichons, de bonne musique, bref, tous les ingrédients de la teen romance à la sauce indie US. 
Pour celles que ça tentent, le film sort le 11 mars au ciné en France, mais déjà sorti depuis plusieurs mois aux States et dispo en ligne via alluc (sans sous-titres, comme de bien entendu). 

Pour rigoler!

En lisant Special topics in calamity physics, de Marisha Pessl, tout à l'heure, je suis tombée sur une phrase qui m'a fait beaucoup rire, je voulais partager! 
"There was a handful of occasions when Jade, Lu and I screeched with laughter over something, like the time (...) when Jade debated the mysterious dimensions of Nigel's candlestick ('Given his shortness, it could be powerful, it could be pygmy'). 

07/02/2009

La child lit

La Childlit

Un lion, un chien loup, deux amis, quelques mouches et un renard… Voilà la faune que nous croisions dans les livres que nous faisaient lire nos profs de français au collège.

Il ne s’agit pas ici d’ouvrir un débat sur Croc blanc et Le lion (même si, ne vous inquiétez pas, je fourbis mes armes et attend tranquillement mon heure pour dégainer), mais de constater que ce n’est, de toute évidence, pas Jack London qui nous a donné le goût de la romance et de la littérature féminine.

Je ne doute pas un instant du caractère édifiant et fondamental de ces solides et belles histoires d’amitié, ces parcours initiatique où le dépassement de soi et la découverte de la dualité de l’existence sont un point d’aboutissement nécessaire. Mais, heureusement, trois fois heureusement, nous avions des tantes, marraines et autres bonnes fées pour nous offrir d’autres livres !

Je me suis donc replongé dans tous les livres que j’ai lu et aimé alors que j’étais une jeune adolescente. Des livres de trois fois rien parfois, mais sans animaux (peut-être quelques chats), sans garçonnets maigres aux genoux cagneux, et j’ai enfin compris ce qui m’avait amenée à Jane Austen, Barbara Pym, Alison Lurie, Jane Smiley, Isabel Wolf et Laurie Colwin.

Voici donc quelques romances de notre enfance que je vous invite à lire et relire, et peu importe que nous ayons très largement dépassé la date de péremption. Le plaisir est toujours le même !

Trois amies, Judy Blume (Médium Poche)

Trois jeunes filles dans une petite ville du Connecticut affrontent les difficultés de l’adolescence : les premiers émois amoureux, le divorce des parents, l’adoption, les succès scolaire… Avec, bien évidemment, une scène de bal de promotion et un mauvais garçon répondant au nom de Jérémy Dragon

Un grand classique qui a ouvert la voix à Sisterhood of the traveling pants, et autres aventures de Georgia Nicholson.

Judy Blume étant par ailleurs l’auteur mythique de Dieu tu es là, c’est moi Margaret ?

Rien n’est tout blanc ou tout noir, Moka (Médium Poche)

Une française, fait rare, dans ce palmarès de nos lectures enfantines !

Frankie, une jeune fille de quinze ans, un peu garçon manqué, déménage avec son père et sa jeune sœur à Seattle. Elle y fait la découverte de la violence urbaine dans toute son horreur, mais aussi de l’amitié et bien sûr de l’amour…

Mon nez, mon chat, l’amour… et moi, Louise Rennison (Gallimard Scripto)

Premier volume des célèbres aventures de Georgia Nicolson (sous la forme du journal intime, le fameux Diary !), petite Bridget Jones de 15 ans, encore plus désopilante et plus audacieuse que son illustre aînée !!

C’est tout simplement remarquable. Hilarant, bien écrit, bien traduit et très bien édité en français, c’est à mon sens le meilleur de la littérature pour adolescente. Tellement bon d’ailleurs, que tel Tintin, ce sont des livres (les aventures de Georgia se déclinent jusqu’à présent sur 8 volumes) à recommander de 7 à 77 ans.

Impossible de raconter les multiples péripéties qui jalonnent l’existence Georgia Nicolson et de ses copines : Jas, Jools, Helen et Rosie. Donc en vrac et pour, je l’espère, vous mettre en appétit) : une soirée déguisée en olive fourrés, une épilation du sourcil un brin ratée, une idylle avec la star de rock du lycée, une rivale nunuche et amatrice de string, un chat écossais et fou répondant au nom de Angus, et un bel italien…

Princesse, William Taylor (Médium Poche)

Voici l’Outsider de la bande. Un livre que, sans doute, personne ne connaît, mais que j’ai fini par apprendre par cœur tellement je l’ai lu.

Rosie Perkins, seize ans, vit en Nouvelle-Zélande. Bonne élève et renfermée sur elle-même, elle n’a pas d’amis mais apprécie cette existence solitaire. Alors qu’elle rentre chez elle, elle fait la connaissance de Michael, le garçon le plus populaire du lycée. Ils commencent par se disputer puis, parce qu’ils sont voisins, finissent par s’apprécier et même plus encore. Un amour de jeunesse profond et pudique que même les drames familiaux de Rosie ne viendront pas briser.

C’est un livre magnifique, émouvant et terriblement romanesque.

Je vous recommande de foncer sur Amazon et autres alapage pour vous munir de cet ouvrage précieux.

Il y en a bien d’autre : Quatre filles et un jean, les Enid Blyton de nos mère et toutes ces petites bluettes de la bibliothèque verte et Rouge et Or… Telle que je suis partie, vous aurez la suite au prochain numéro…

Les pensées de Camille...

En cette fin d'hiver rude et difficile, rappelons-nous d'une chose : la première fois que Fitzwilliam Darcy a vu Elisabeth Benett, il la trouva fort moche...
Et pourtant...

04/02/2009

Plum Spooky, Janet Evanovich


Certains d'entre vous n'ont peut-être pas encore la chance de connaître Janet Evanovich et son hilarante série de romans dont l'héroïne est Stephanie Plum. Si c'est le cas, vous avez un problème! 
Pour résumer ces 14 (et quelques) romans: Stephanie Plum, jeune femme d'une trentaine d'années, vit dans le New Jersey et travaille pour son cousin Vinnie comme chasseuse de primes (bounty hunter en VO). Cela consiste à trouver des personnes ayant commis un crime et refusé de se rendre au tribunal pour y être jugées. Stephanie doit en principe les retrouver et les emmener, généralement de force, au tribunal. Malheureusement, ils sont rarement coopératifs, et Stephanie ne fait pas vraiment preuve de compétences particulières pour ce métier, ce qui fait qu'elle se retrouve souvent dans des situations embarrassantes. Elle est souvent accompagnée de sa collègue Lula, une ancienne p***, qui moule ses formes plus que généreuses dans son ancienne garde-robe... 
Stephanie vit à Trenton, petite ville du New Jersey, où elle a grandi, peuplée de toute une foule de personnages haut en couleur, à commencer par sa famille. 
La mère de Stephanie, Helen Plum, préférerait largement que sa fille ait un métier respectable, comme la plupart des enfants de ses voisines. Son père, Frank, passe ses journées à boire de la bière dans son fauteuil devant la télé. Sa grand-mère, Grandma Mazur, qui vit chez eux, a plus de 80 ans, des tendances nymphomanes, et n'apprécie rien de plus que d'assister aux enterrements de ses amis (pour le buffet gratuit, bien sûr!). 
Stephanie a une vie sentimentale assez compliquée, tiraillée entre deux hommes: son high school sweetheart, Joe Morelli, un flic d'origine italienne au sang chaud, et Ranger, un bounty hunter un peu super-héros, qui a depuis longtemps fait savoir ses intentions à Stephanie (et cela implique de grosses quantités de crème fouettée et un lit)... 
Chaque tome est rempli d'aventures hilarantes à la poursuite de losers tous plus bêtes et méchants les uns que les autres. Ce dernier tome (paru entre les numéros 14 et 15 qui paraîtra en juin 2009) mêle policier et fantastique, car Stephanie fait équipe avec Diesel, un homme doté d'étranges super-pouvoirs, à la poursuite entre autres d'un petit génie ayant décidé de s'associer avec un super-méchant pour détruire le monde, d'un ex-mari furieux qui s'est tiré dans le pied, d'une armée de singes et d'un péteur de feu, le tout servi avec une bonne dose d'humour et beaucoup d'action! 
Les dix premiers tomes sont traduits en français, mais pour les lire en VO, mieux vaut être assez à l'aise en anglais (beaucoup d'argot)... Les premiers chapitres sont disponibles en ligne, lien en cliquant sur le titre de ce post. Enjoy!  

02/02/2009

Hot Guy of the month : pour se tenir chaud !




C'est le mois de février, il fait froid, il pleut et en plus je suis enrhumée !
Alors, mon remède miracle contre le rhume et la déprime hivernale, c'est les beaux gosses anglais ! J'ai passé le weekend sous la couette avec Henry Cavill (au sens figuré, hien, je précise, faut pas rêver !), l'un des héros de la série génialissime Les Tudors.
Les Tudors, c'est l'histoire du roi d'Angleterre Henry 8, joué par Jonathan Rhys-Meyers, beauté glaciale et rage bouillante, jeune roi fougueux à qui l'on ne refuse rien, qui répudie sa femme Catherine d'Aragon qui ne lui donne pas d'héritier, pour légitimer sa maîtresse, Anne Boleyn, qui lui refuse ses faveurs tant qu'ils ne sont pas mariés (c'est bien la seule !). Il est entouré par sa cour et son confident et meilleur ami, c'est Charles Brandon (alias Henry Cavill !!!!), qui se marie en secret avec sa soeur, la princesse Margaret et qui a, d'une manière générale, du mal à garder son épée dans son fourreau, si vous voyez ce que je veux dire.
Bref, les histoires de cul font la grande histoire et, mine de rien, c'est rafraîchissant et ça donne envie de se cultiver ! Bon, en prime, on assiste à la séparation de l'Angleterre de l'église catholique, à l'évolution de la société britannique et à la naissance de la reine Elizabeth (1ère, hein, ça se passe au 16ème siècle quand même !). On croise Thomas More, Cromwell et plein d'autres gens qui ont marqué l'histoire.
A voir de toute urgence !