13/06/2013

You give me fever!



Oui, je sais, la blague est facile, mais voyez-vous, je suis en ce moment plongée dans la lecture de la saga Fever de Karen Marie Moning et j'ai décidé d'écrire un billet à mi-parcours (j'en suis à la moitié du troisième tome), parce que je sens que la suite et fin ne va pas faire long feu!
Dire que j'aime cette série serait un euphémisme, je l'adore! Et pourtant, c'était pas gagné-gagné. J'ai mis un an à lire le premier! Un an! Ou plus précisément, j'en ai lu la moitié, sans vraiment accrocher, je l'ai posé, et je l'ai repris près d'un an plus tard, pour ne plus le lâcher, commander la suite, puis le troisième dans la foulée... Plusieurs explications à cela:
J'avais beaucoup aimé le début de Darkfever, découvrir Mackayla, cette espèce de poupée Barbie avec ses bonnes manières de Southern Belle, sa paresse de petite fille pourrie gâtée à la vie facile, elle était marrante et fun comme héroïne, bien qu'un brin énervante quand même... Et puis, lorsqu'elle apprend l'assassinat de sa soeur Alina partie étudier à Dublin, tout bascule! L'enquête piétine, Mac prend le premier vol pour l'Irlande et hop! La voilà qui débarque à Dublin (rien que ça, j'étais vendue! Dublin, j'en ai des souvenirs géniaux) et qui découvre que le monde dans lequel elle vivait n'a rien à voir avec la réalité, qu'elle n'est pas qui elle pensait être, sa soeur non plus, et que de drôles de créatures peuplent notre monde... Le hic, c'est que voilà: on se prend tout ça dans la tronche, sans trop comprendre le pourquoi du comment, ni qui est qui, et au lieu de persévérer, j'ai lâchement abandonné! C'était bête, je sais, et je m'en mords un peu les doigts parce que, quand j'ai repris récemment, j'ai eu du mal à me souvenir des détails de l'histoire. Au lieu de recommencer de zéro, cette fois j'ai poursuivi et tant pis, il faudra que je relise tout après (c'est triste, je sais, plaignez-moi!). En fait, ce premier tome est un tome d'exposition, il y a de l'action bien sûr, mais aussi beaucoup d'informations. C'est dans le second roman, Bloodfever, que tout s'accélère, que de nouveaux personnages apparaissent et que l'action trouve son rythme de croisière. Là, on dévore, on essaie de trouver des excuses pour aller prendre un bain et lire une heure ou deux, pour se poser sur le canapé au lieu de travailler, pour aller se coucher tôt et lire un peu plus...



Plus que la mythologie des faes, ce sont l'univers et les personnages qui sont incroyablement prenants et bien écrits. D'abord Dublin, ses ruelles sombres, le quartier de Temple Bar, Trinity College et enfin cette incroyable librairire, Barrons' Books & Baubles (BB&B pour les intimes)... Et puis, Mac et Barrons. Enfin, Barrons tout court d'ailleurs! Non, Mac aussi. Parce que l'évolution de cette héroïne se fait sous nos yeux, à vitesse grand V, à la même vitesse que celle où son monde bascule, où elle découvre que tout n'était qu'illusion, que les gentils et les méchants sont peut-être bien dans le même camp, qu'elle ne fait peut-être pas non plus forcément partie des gentils. Mac a soif de vengeance et elle est prête à tout pour y parvenir, même devenir quelqu'un d'autre, même frayer avec les Unseelies (les grands méchants des faes), même mentir à Barrons qui l'a pourtant recueillie et a tout fait pour l'aider...
Donc Barrons... Jericho Z Barrons pour être exacte. Je me souviens, il y a quelques années, je lisais religieusement le blog de Fashion, Happy Few, qui n'existe malheureusement plus et c'est fort dommage, car ses critiques étaient à mourir de rire. J'entendais donc parler de ce mystérieux Barrons avec moultes couinements et ne comprenais pas ce qu'il pouvait avoir d'extraordinaire, ce personnage, pour provoquer tant de déclarations d'amour sur la blogosphère. J'avais quand même eu la puce à l'oreille, mais je me disais que les faes, franchement, ça ne me tentait pas, que je lirais cette série plus tard... Mais maintenant, je comprends, et ce ne sont pas les années et la maturité qui y changeront quoi que ce soit. Barrons, c'est le mystère. Qui est-il? Qu'est-il? Mystère... Tout ce que l'on sait, c'est qu'il accueille Mac et lui offre un lieu sûr, sa librairie magnifique, des réponses (parfois!) à ses questions, et toujours un regard ou un sourire moqueur. Il la protège, parce qu'il l'utilise et a besoin d'elle, on ne peut se faire aucune illusion à ce propos, et Mac sait rester sur ses gardes. Pourtant, il lui faut bien un ami dans cet univers hostile, et Barrons fait donc office de... Mais voilà, Barrons est beau, Mac est belle, ils ont du mal à se supporter mais sont néanmoins bien obligés de le faire et de là naît une belle tension, des conversations silencieuses, des échanges vifs, des secrets soigneusement gardés, une confiance pleine de réticence, en bref, une relation compliquée mais qui évolue au fil du temps et fait tout le sel de la série.
Donc, oui, j'ai mis le temps, mais me voilà à présent bel et bien accro à Fever, in love with Barrons et convertie à KMM!

Envie de polars...



Ces derniers temps, peut-être parce que j'ai revu Luther, l'envie m'a prise de lire des polars, de regarder des séries policières, et de découvrir, découvrir et encore découvrir...
J'ai d'abord commencé par acheter les 4 premières saisons de Castle en DVD (pas cher sur Amazon Uk!). Castle, c'est une série sympa et très attachante, et le fait que le héros soit écrivain ne contribue pas du tout à son capital sympathie (non, pas du tout, du tout!!). Les copines de Whoopsy m'ayant conseillé les romans de "Richard Castle", je me suis exécutée et ai donc acheté Heat Wave, le premier tome des aventures de Nikki Heat (ça, ce sera ma lecture de plage!).



Ce que je dois avouer, c'est que côté polars, à part Agatha Christie, Millenium et quelques Mary Higgins Clark lus ado, je n'y connais pas grand chose... Je me suis donc fiée aux conseils du BBC World Book Club (mon nouveau podcast préféré) et ai investi dans Postmortem, le premier roman de Patricia Cornwell.



Ce que je ne savais pas, c'est que c'est elle qui a lancé la grande mode des séries policières médico-légales (genre Les Experts), car son héroïne, Kay Scarpetta, est médecin légiste.
Postmortem, attention les yeux! C'est sombre, violent et terrifiant. Je suis une petite nature, cela mérite d'être noté, mais j'ai eu du mal à m'endormir pendant quelques nuits... Brrrr! L'ambiance est glauque et glaçante, pourtant, on est au mois de juin, il faut chaud et humide à Richmond, en Virginie. Scarpetta est la chef de la morgue de cette capitale des meurtres et un tueur en série sévit dans la ville. Kay prête donc main forte à la police, et a bien du mal à s'imposer dans ce milieu machiste. J'ai pas mal souri aussi, parce qu'en lisant ce roman aujourd'hui, on ne peut que sourire lorsqu'elle décrit la technologie du début des années 90. Les ordinateurs qui démarrent lentement, les bases de données qui mettent toute la nuit à sortir les empreintes digitales, j'en passe et des meilleures... L'auteur n'en dit pas trop non plus sur son héroïne, on la découvre par petites touches, sa vie quotidienne, sa nièce, son travail, ses collègues et cette tension qui monte, qui monte, qui monte... Qui est le tueur? Comment l'arrêter? C'est à la fois effrayant et passionnant.



Pour rester dans le sombre, le glauque, le terrifiant et le passionnant, je vous conseille une nouvelle série policière BBC (eh oui, que voulez-vous? Ces Anglais, ils font tout mieux que nous!), plus précisément une co-production anglo-irlandaise, j'ai nommé THE FALL. La première saison en cinq épisodes vient de se terminer et ça a été une très bonne surprise. Alors,d 'accord, elle surfe allègrement sur la vague des séries policières nordiques, à la The Killing (qui a déjà eu droit à son remake américain, très bon, d'ailleurs, mais je n'ai pas vu l'original). Tant mieux, d'ailleurs, les héroïnes féminines fortes et belles, j'adhère à 100%! Et là, on est servis, parce que l'héroïne de The Fall, Stella Gibson, est interprétée par nulle autre que la sublime Gillian Anderson! Et en plus on est à Belfast, et en plus le tueur (je ne vous spoile rien parce qu'on le sait tout de suite) c'est Jamie Dornan (il est beau, mais bon, là son rôle...)! The Fall, c'est avant tout le récit d'une traque, d'un jeu de chat et de la souris vraiment captivant, bien rythmé malgré la lenteur (comment ça, ça ne va pas ensemble?), et d'un troublant face à face entre cette femme froide et déterminée et ce tueur qui veut à tout prix tout contrôler. L'image est belle, la réalisation sobre, tout comme l'interprétation, et le suspense va crescendo. L'audience ayant battu tous les records, une deuxième saison a été commandée dans la foulée, vivement la suite!



Et puis voilà, pour ceux qui ne connaissent pas encore, il y a Luther! Les deux saisons étaient en promo à la Fnac, je n'ai pas résisté bien longtemps... Je vous le résume en quelques mots, non deux en fait, ça suffit largement: Idris, et Elba... Personnellement, depuis Stringer Bell dans The Wire, cet homme est mon idéal masculin, purement et simplement. En plus, il joue bien et il a du charisme à revendre! (Franchement, Rob Pattinson, à côté, c'est de la gnognotte! Rien à voir, je sais...). C'est à Londres, c'est très très sombre, mais il y a Alice et cette drôle d'amitié qui nait entre eux que tout oppose mais pas tant que ça forcément. En plus, elle est interprétée par Ruth Wilson qui avait déjà démontré tout son talent dans Jane Eyre (BBC 2006)...