27/06/2011

Go vordo!




Je n'existe plus! J'ai disparu sous cette chaleur écrasante. Alors, puisqu'évidemment mes neurones ne fonctionnent plus, ils ont fondu, boulot is out of the question! Je troque la chaleur du bitume parisien pour la moiteur torride de Trenton, NJ, pour voir si Stephanie Plum a enfin réussi à choisir entre Ranger et Morelli. (Moi, je suis team Morelli all the way!) Au programme: un vampire de 72 ans avec un dentier, un ours dansant, un stalker, un bureau à roulettes et tout plein de courses poursuites sur Louboutins pour Lula... Back soon!

PS: En exclu, la première photo de Katherine Heigl sur le tournage de One for the money, premier volet de cette série hilarante. Inutile de dire que je suis méga déçue du casting...

22/06/2011

GREY GARDENS (HBO, 2009)


Edith Bouvier Beale, un nom pour deux femmes: une mère et sa fille, respectivement la tante et la cousine de Jackie O. Ce sont les deux héroïnes du téléfilm Grey Gardens, adapté pour HBO en 2009 et remake d'un documentaire du même nom, datant de 1975...
'Big Edie' et 'Little Edie' font partie de la bonne société new-yorkaise des années 40 et 50 et aiment se retirer l'été dans leur maison de vacances des Hamptons, propriété nommée Grey Gardens, où la petite Jacqueline passe ses vacances d'été en famille. Le couple parental se délite petit à petit, résultant en un divorce, et Big Edie vient s'installer à plein temps à Grey Gardens, tandis que Little Edie poursuit ses rêves de carrière à Broadway. Mais la vie va en décider autrement et, sa mère ayant besoin d'elle, Little Edie retourne elle aussi s'installer à Grey Gardens pour s'occuper de sa mère vieillissante. La fortune s'est envolée, les deux femmes ne vivent que de la maigre pension versée par l'ex-mari et se voient dans l'impossibilité d'entretenir la maison, dont l'état se dégrade rapidement...


La mère et la fille vivront ainsi pendant des années, isolées, pauvres et loin de tout et de tout le monde, loin de leur ancienne vie aussi, celle du faste et des paillettes de l'élite new-yorkaise, des rêves de gloire de la fille, envolés pour un taudis insalubre plein de chats et de détritus... Un jour, deux amis cinéastes de longue date viennent rendre visite aux deux Edies et leur expliquent qu'ils souhaitent réaliser un documentaire sur elles et leur vie, et les deux femmes acceptent de se faire filmer, simplement, avec humour et beaucoup de tendresse. Cela donnera le célèbre documentaire Grey gardens. HBO s'est appuyé sur ce documentaire pour recréer en parallèle la réalisation de ce film et le passé des deux femmes, pour tenter d'expliquer comment elles en sont arrivées à vivre ainsi. Grey gardens, c'est aussi et surtout une véritable histoire d'amour entre une mère et sa fille, deux femmes prêtes à tout sacrifier l'une pour l'autre, unies par une incroyable amitié et une tendresse vraiment émouvante.


Les deux actrices, Jessica Lange et Drew Barrymore sont tout bonnement époustouflantes dans ces rôles excentriques. On voit qu'elles ont parfaitement étudié le documentaire original pour interpréter au plus près les deux femmes. L'ambiance années 30 des flashbacks est génialement recréée, on s'y croirait, dans les Hamptons et le New York post-Grande dépression et ce monde bourgeois. Le plus bluffant, forcément, c'est le vieillissement des actrices pour les faire ressembler aux deux Edies du film et c'est là que l'on se rend compte de toute l'étendue du talent de Drew Barrymore, elle chante, elle danse, elle rit et elle pleure, mais surtout elle opère un mimétisme parfait avec la Little Edie de Grey Gardens, un rôle à sa hauteur et brillamment interprété!


Ce film est passé sur Arte il y a quelques jours et je ne peux que vous le conseiller chaudement!

http://www.youtube.com/watch?v=tW5ryhrzYC4

14/06/2011

Like all good stories, things aren't always what they seem...


J'ai la chance d'avoir plusieurs passions dans la vie: mon métier, les livres et les séries. Et quand je dis passions, le mot n'est pas trop fort. Quand j'aime un livre, je le dévore. J'en veux pour preuve ma lecture des onze tomes existants de La communauté du Sud de Charlaine Harris en quelque chose comme un mois (environ 3300 pages lues), par exemple. Quand j'aime une série, je l'avale de A à Z en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. En ce moment, c'est Fringe qui a mes faveurs, et cette plongée dans un univers mystérieux, dérangeant, imprévisible et excitant me réjouit au plus haut point! J'en redemande! Je boufferais du Peter Bishop (Josh Jackson) à chaque repas si je pouvais...
Vous l'aurez compris, ce sans quoi je ne pourrais pas vivre, ma passion dans la vie, c'est la FICTION. C'est pourquoi je suis autant passionnée et satisfaite de mon boulot: traduire des livres. N'importe quel livre, d'ailleurs, me convient. Je prends tout! Pour l'instant, j'ai surtout traduit de la romance et c'est un style que je fréquentais très peu auparavant, en tant que lectrice. Mais j'ai eu le temps de me familiariser avec ce genre (à part entière, oui madame!), et je lui trouve maintenant pleins de qualités. J'aime bien le fait de toujours savoir à quoi m'attendre, ça a quelque chose de réconfortant. Dès le début, on sait qu'il y aura une rencontre (feu d'artifices, coup de foudre, explosion des sentiments et des sensations), des obstacles, mais que tout finira bien à la fin, comme dans un conte de fées. Cela fait peut-être niais de dire cela, mais la vraie vie, on en bouffe déjà à longueur de journée, alors, quand je veux m'évader, je veux justement quelque chose de complètement différent.
Et on peut véritablement déceler de vrais petits bijoux de fiction dans les romances. Je pense en disant cela à l'un des romans que j'ai traduits, qui commençait comme n'importe quelle histoire d'amour au bureau (et j'en ai traduit quelques-unes, donc je sais de quoi je parle). L'héroïne se faisait surprendre à batifoler dans l'ascenseur avec le big boss, se faisait virer comme une malpropre et était obligée d'accepter l'hospitalité dudit patron, car elle était sans le sou et dans une situation très compliquée. Jusque-là, on voit tous les ressorts classiques de ce genre, et le reste du livre ne différait pas... Ils apprennent à se connaître, vivre dans la promiscuité fait naître une forte tension sexuelle, et puis elle découvre qu'il lui a caché quelque chose de très important, elle a peur de s'engager et utilise cette excuse pour prendre la fuite, avant le grand happy end final. Rien de plus classique, je vous dis! MAIS les héros (et par là je veux dire surtout l'héroïne) étaient vraiment super bien écrits, hyper approfondis, avec traumatismes d'enfance à l'appui, et leurs deux personnalités fonctionnaient tellement bien ensemble que cela donnait lieu à des scènes d'une incroyable intensité. En les traduisant, j'essayais vraiment de leur rendre justice, aux scènes, aux personnages, et surtout à l'auteur qui avait fourni un travail admirable. J'envoyais les chapitres au fur et à mesure à mon éditrice, qui me renvoyait à chaque fois des e-mails plus enthousiastes ("Cette scène, quelle intensité! Ils s'engueulent, elle veut partir, il la retient..."). Alors, quand on dénigre mon travail, et c'est très souvent le cas ("Quoi? Tu bosses pour H********? Mais... ça te plait?!?"), ça m'énerve au plus haut point. C'est tellement facile de tomber dans le snobisme! Moi, tant que je peux raconter des histoires, ça me va! N'importe quelle histoire, je suis preneuse!
Récemment, j'ai traduit mon premier bouquin de CHICK LIT (yeay!!), et je me sentais prête à essayer autre chose que la romance à strictement parler. Mais I really didn't know what I was getting myself into! Je savais que ce serait difficile, je m'y attendais, mais cela a carrément dépassé mes attentes. Je crois que c'est encore un peu trop frais dans ma tête pour en parler en détail, je n'ai encore assez de recul. Pour la première fois depuis que je fais de la traduction littéraire, j'ai eu l'angoisse permanente de la deadline (j'ai même dû demander une rallonge), mais je crois que je suis très contente du résultat et, une fois que le livre sera publié, il trônera fièrement sur mon étagère! J'ai eu la chance de tomber sur une histoire super intéressante qui se déroule dans le milieu de l'opéra, avec une héroïne forte et vulnérable à la fois à qui il arrive tout plein de choses, des rencontres, des voyages, qui sait se fixer des défis et les relever, une nana qui a un sacré girl power, quoi! Et oui, effectivement, elle rencontre l'amour là où elle l'attendait le moins, et tout finit bien, forcément, mais heureusement! Quand on s'attache à son héroïne, on a envie que son histoire finisse bien. Et, après tout, every ending is also a beginning...
Je vous reparlerai donc peut-être de ce roman en temps et en heure, quand il paraîtra, mais pour l'instant, j'ai juste envie de dire que l'expérience était difficile mais franchement concluante et assez passionnante. Je ne dis que j'ai envie de traduire des romances toute ma vie, mais pour l'instant, je réalise tout simplement que j'ai une chance incroyable d'exercer le métier que j'ai toujours rêvé de faire et qu'il me satisfait pleinement.
LONGUE VIE À LA FICTION!

PS: Shopgirl et moi-même vous préparons une petite surprise! Mais... chut, c'est un secret.