13/10/2010

Séance de shopping parisienne



L'un de mes endroits préférés à Paris est Le Bon Marché. Décrié comme cher, snob et élitiste par certains, il exerce sur moi un effet apaisant, et j'y vais quand j'ai envie de me vider la tête (et le porte-monnaie, effectivement). Grand magasin de luxe, certes, mais un vrai temple du raffinement aussi. Quand j'ai besoin de faire un break, de m'en mettre plein les mirettes, de jolies choses, hop, je saute dans le bus direction le so chic 7ème arrondissement et Sèvres-Babylone (Sèvres-Bab pour les intimes). Au rez-de-chaussée, le rayon sac à mains est toujours mon endroit favori pour me mettre en jambes. On y retrouve les grands et très grands noms, mais aussi une sélection de créateurs plus pointus qui varie selon les saisons. En ce moment, ce sont les TBM (ce qui veut dire promos), et on peut y trouver un Longchamp à 30€ par exemple. Ensuite, direction le centre du magasin avec le rayon cosmétiques et chapeaux où l'on peut trouver de sublimes bonnets hors de prix. Je ne m'y achète jamais rien, mais j'aime bien rêver et glaner des idées. Autour, il y a le rayon collants et chaussettes ultra-complet, toutes les marques y sont représentées, de la moins chère (Dim, Le Bourget, Wolford) à la plus chère (aujourd'hui, j'ai vu de magnifiques chaussettes 100% cachemire à 90€ la paire).

Généralement, je monte ensuite directement au 3ème et dernier étage où la mercerie se cache sous les toits. Cette mercerie, c'est le paradis des apprenties couturières et tricoteuses (comme moi). Encore une fois, il y a de tout, et on est sûre d'y trouver son bonheur: des centaines de bobines de fil de toutes les couleurs, des laines douces et belles, de jolies boîtes où ranger ses ouvrages... Bon, parfois, il vaut mieux prendre son mal en patience pour réussir à attirer l'attention d'une vendeuse lorsqu'on a besoin d'un conseil, mais cela vaut la peine, car elles s'y connaissent! En un mot, un endroit qui vaut le détour!
Enfin, je redescends au premier étage et je traverse la passerelle qui mène au-dessus de la Grande Épicerie direction l'étage mode où se côtoient une bien jolie sélection de marques: American Vintage, Kookaï, Comptoir des Cotonniers, Marc by Marc Jacobs, Maje, Sessun, etc...
Puis, je termine par un tour à la Grande Épicerie, cet endroit magique où l'on trouve tout ce que l'on ne trouve pas ailleurs (produits anglais, italiens, américains). C'est LE supermarché des bourgeois, vu que les prix y sont bien plus chers qu'ailleurs, mais de temps en temps, on y fait des trouvailles.
Donc, résultat des courses, je suis rentrée avec deux paires de collants Le Bourget en solde (une noire, une rose fuschia), des pelotes de laine en veux-tu en voilà (de quoi tricoter de belles écharpes pour les cadeaux de Noël des copines) et un gilet gris en laine et cachemire Kookaï, soldé lui aussi, pour me tenir chaud au bureau.
J'ai également fait un petit détour par la Maison du Chocolat, de l'autre côté du Boulevard Raspail, où j'ai eu le plaisir de goûter à une délicieuse ganache au chocolat au lait et éclats de crêpes dentelle que je ne peux que vous conseiller!

12/10/2010

Tess of the D'Urbervilles (adaptation BBC 2008)



Cette mini-série BBC de 4 épisodes d'une heure chacun est une adaptation du célèbre roman classique de Thomas Hardy, scénarisée par David Nicholls et réalisée par David Blair.


Tess Durbeyfield (la sublime Gemma Aterton, qui trouve ici un rôle à sa hauteur) est la fille aînée d'un couple de fermiers pauvres qui découvrent qu'ils ont du sang noble et, après des difficultés financières, qui envoient leur fille chercher du travail auprès de leur riche famille éloignée. Tess part donc seule vivre auprès des D'Urbervilles et de son soi-disant cousin Alec (Hans Matheson), qui n'a qu'une seule idée en tête: la séduire.

Jeune et innocente, Tess ne réalise pas tout de suite la gravité de la situation dans laquelle elle s'est fourrée, jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Le machiavélique Alec lui tend un piège... Humiliée, Tess rentre chez ses parents panser ses plaies et son honneur meurtri, mais le sort lui a réservé une bien mauvaise surprise...
Quelques temps plus tard, elle est de nouveau obligée de partir chercher du travail, qu'elle trouve dans une ferme tenue par une bienveillante famille, où elle ne tarde pas à se faire des amis, ainsi que la rencontre d'un gentil et honorable fils de pasteur, le charmant Angel Clare (Eddie Redmayne, absolument swoontastic). Malgré son honneur bafoué et le secret qu'elle garde, elle finit par céder à sa demande et accepte de l'épouser, mais les circonstances vont jouer contre elle, et elle ne pourra lui révéler son terrible destin que trop tard.

Angel pourra-t-il accepter une femme souillée? Commence alors une spirale infernale qui va pousser Tess vers une vie de misère et de malheur. Angel et Tess se retrouveront-ils? Pourront-ils dépasser les obstacles à leur amour? Car le diabolique Alec, en quête de repentir, n'a pas dit son dernier mot...



Chers lecteurs, vous l'aurez compris, l'histoire de Tess n'a rien à voir avec celle d'un roman de Jane Austen! C'est tragique, tragique et encore tragique, donc âmes sensibles s'abstenir! Mais cette adaptation, bien obligée de verser dans le misérabilisme vu le destin qui attend son héroïne, est néanmoins pleine de qualités. D'abord, et comme d'habitude avec les séries BBC, le choix des acteurs et leur interprétation sont tout simplement excellents. Les décors grandioses de l'Ouest de l'Angleterre servent magnifiquement les personnages torturés.
Évidemment, si on cherche à passer une soirée sympa et divertissante, mieux vaut s'abstenir, donc, parce que franchement, il va y avoir de nombreuses occasions de sortir les mouchoirs! Mais j'ai vraiment beaucoup aimé tant le ton est juste et tout est impeccablement fait.